le soleil curieux
s'attarde de jour en jour
l'hiver va mourir
vertige soudain
le printemps frappe mes yeux
à coups de soleil
chaud soleil de mars
le banc des amours d'été
a les pieds dans l'eau
Au clair de lune
le prunier blanc redevient
un arbre d'hiver
Le halo de la lune
n'est-ce pas le parfum des fleurs de prunier
monté là-haut?
Cette poésie japonaise ,de forme très courte est l'équivalent d'une photographie, saisissant un instant particulier à partir d'un point de vue singulier. A l'inverse des autres formes littéraires, l'écoulement du temps, le développement du sujet n'ont pas de sens.
De plus, compte tenu du peu de mots, le lecteur doit forcément puiser dans son vécu, ses souvenirs, ses propres sentiments pour goûter le haïku.
Photo : Bruno Monginoux / www.Photo-Paysage.com (cc-by-nc-nd)
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